Dans l’Etat du Québec à Montréal, des médecins des soins palliatifs ont interpellé le 12 décembre dernier la ministre de la santé, Danielle McCann. « Est-ce que les soins palliatifs sont en fin de vie? », demande le Dr Louis Roy qui raconte qu’il lui arrivait par le passé de « devoir travailler un week-end ‘sur cinq ou six’. Maintenant, c’est un week-end sur trois ». Un manque criant d’effectif qui oblige les soignants à en faire plus, à prendre moins de temps de repos, à différer leurs vacances mais qui nuit aussi aux besoins des patients qui compte tenu de leur état, requièrent des forces fraiches et disponibles et empathiques.
Si la situation est critique c’est parce qu’un nombre important de médecins spécialisés est proche de la retraite – 50% d’entre eux auront quitté leur service d’ici 5 ans -, mais aussi parce que la loi 20, adoptée par le précédent gouvernement, oriente les nouveaux médecins vers un secteur précis et « les oblige à prendre un certain nombre de patients en cabinet ». Il faudrait revoir le texte pour « maintenir les soins palliatifs » et « permettre une meilleure mobilité des médecins ou favoriser ceux qui souhaiteraient se dédier à ce secteur ».
Le député solidaire Sol Zanetti s’est de même adressé à la ministre de la santé, Danielle McCann : « Selon le Collège des médecins, des patients se sont même tournés vers l’aide médicale à mourir, faute de services en soins palliatifs. C’est un choix que personne ne devrait être obligé de faire, c’est une atteinte à la dignité même des patients ».
Vatican News, Marie Duhamel (12/12/2018) – La Presse (12/12/2018)