L’unité de nanomédecine régénérative de l’INSERM de Strasbourg, sous la direction du Dr Nadia Benkirane-Jessel, a imaginé une nouvelle génération d’implant 3D pour traiter l’arthrose, longtemps « considérée comme une fatalité liée au vieillissement », dont il était seulement possible de soulager la douleur.
L’équipe du Dr Nadia Benkirane-Jessel s’est attachée à mettre au point un traitement ayant une double action thérapeutique : « La technologie concerne des membranes dotées de nanoréservoires, équivalents à des petites vésicules, contenant des facteurs de croissance qui vont permettre la régénération de l’os. Sur ce premier patch, nous déposons ensuite un hydrogel avec des cellules souches dérivées de la moelle osseuse du patient et qui va régénérer le cartilage ». Ensuite, « le travail se fait tout seul ! ». En grandissant, les cellules souches vont se diviser et « déclencher la libération des facteurs de croissance » qui vont « à leur tour stimuler les cellules ».
Validée sur différents modèles animaux, la technique doit faire l’objet d’essais clinique de phase 1 chez l’homme. La chercheuse explique que « ces essais seront conduits sur 30 patients (de 18 à 50 ans) ayant des lésions du genou, et recrutés dans trois pays (France, Angleterre, Espagne) ».
Les chercheurs espèrent que les résultats montreront qu’en plus de réparer le cartilage, l’implant, déjà breveté, permettra de régénérer l’os situé juste en dessous, afin de « de réparer de façon robuste et durable les articulations ».
En France, 9 à 10 millions de personnes souffriraient d’arthrose.
Communiqué de presse de l’INSERM (10/06/2016) ; Le Figaro (Anne-Lefèvre-Balleydier et Cécile Thibert) 13/06/2016 ; 20 minutes (14/06/2016) ; Pourquoi docteur (13/06/2016)