Depuis trente ans, si l’aide médicale à la procréation (AMP) s’est considérablement développée, elle reste, pour les couples ayant des difficultés à avoir un enfant, un éprouvant marathon.
Des couples témoignent de leur "parcours du combattant" dans Le Monde.fr. Ils expriment leurs sentiments, partagés entre espoir et souffrance. Avoir recours à "un parcours de maternité, très médicalisée, très long" est souvent source de grande souffrance pour les femmes, qui ne sont pas toujours conscientes des difficultés que représente un parcours d’AMP. A posteriori, certaines femmes expliquent qu’elles n’auraient pas eu le courage de recourir à l’AMP si elles en avaient connu d’avance les difficultés.
Un couple évoque son expérience : "les médecins ont peu de temps à nous consacrer, font preuve d’une certaines froideur, nous donnent parfois des explications très scientifiques, parfois incompréhensibles". Pour Ava, il est certain qu’elle ne refera pas ce "parcours là". "On y laisserait notre histoire, le papa et moi. Une gestation doit durer neuf mois, pas cinq ans".
Enfin, les couples considèrent souvent la FIV (fécondation in vitro) comme un remède, alors que son taux de réussite reste faible. Des échecs répétés génèrent alors chez certains couples des sentiments de "tristesse" et "d’injustice".
Le Monde.fr 02/03/12