Dans une lettre recommandée adressée à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, l’organisation Alliance VITA demande le retrait des « informations inexactes ou non objectives sur l’avortement qui peuvent induire en erreur les personnes qui consultent ce site » (cf. L’avortement, droit ou drame ?).
L’association explique que « le recours concerne particulièrement une vidéo intitulée ‘Y a-t-il des conséquences psychologiques après une IVG ?’, dans laquelle un gynécologue affirme ‘qu’il n’y a pas de séquelle à long terme psychologique de l’avortement’ ». Selon Alliance VITA, cette affirmation va à l’encontre du rapport de l’IGAS en 2010, qui souligne « le manque d’étude objective sur les conséquences de l’IVG qui demeure un événement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique » (cf. Prendre en compte le syndrome post-avortement).
Dans son courrier, Alliance VITA souligne également que « le déni de toute séquelle à long terme consécutive à un tel événement est susceptible de tromper les femmes, non seulement lorsqu’elles hésitent, mais aussi lorsqu’elles ressentent ce type de souffrance longtemps après une IVG » (cf. Les conséquences psychiques de l’avortement mises en lumière).
Alliance VITA demande ainsi la mise à jour du dossier guide contenant les informations sur l’IVG, qui date de novembre 2014. Or l’article L.2212-3 du code de la Santé publique impose « une mise à jour annuelle », d’autant plus nécessaire que les dispositions sur l’IVG ont changé à plusieurs reprises depuis cette date.
L’association a précisé qu’elle se réservait « le droit d’introduire un recours contentieux auprès du tribunal administratif » si le ministère ne lui répondrait pas favorablement.
Famille Chrétienne (14/12/2016)