L‘université nationale de Corée du Sud vient de lancer une enquête sur les travaux du professeur Hwang. Cette enquête est menée par neuf sud-coréens mais des scientifiques de renom exigent des vérifications indépendantes.
Dans une lettre adressée à la revue Science, le professeur Ian Wilmut et 7 co-signataires affirment que "la communauté scientifique est la plus apte à répondre aux questions circulant dans la presse sur la validité de ces recherches en Corée du Sud".
Le Monde accorde une interview au professeur Marc Peschanski qui, malgré les révélations de ces dernières semaines sur cette affaire indique : "je ne peux pas imaginer que Hwang Woo-suk soit un maître fraudeur".
Il estime cependant que les relectures et publications des travaux de biologie dans les revues comme "Science" ou "Nature" devront à l’avenir faire preuve d’une obligation de preuve absolue et que la relecture devra être complétée par des contrôles biologiques.
Il reconnaît que "l’affaire Hwang risque avant tout de servir à tous ceux qui sont opposés au clonage humain à visée thérapeutique".
NDLR : Rappelons que Marc Peschanski est un promoteur militant du clonage en France pour les intérêts de la cosmétique (cf auditions publiques à l’assemblée nationale du 23/11/05). Il devait tenir une conférence de presse avec le Pr Hwang Woo-suk lors de la cérémonie des Victoires de la médecine, le 24 novembre dernier au cours de laquelle le chercheur Sud Coréen devait recevoir le prix de "l’homme de l’année 2005" . Le Pr Peschanski devait alors parler des "vertus" et des perspectives du clonage humain de recherche (appelé à tort thérapeutique)… Cette cérémonie a été annulée en raison du scandale Hwang.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 21/12/05 –