Selon l’agence Ansa, Eluana Englaro est morte lundi de déshydratation suivie d’un arrêt cardiaque. D’après l’autopsie, dont les premiers résultats doivent encore être confirmés dans les prochaines jours par d’autres examens, les médecins ont respecté le protocole autorisé par la justice dans un arrêt de la Cour de cassation rendu en novembre dernier (cf. Synthèse de presse du 17/11/08).
Sandrine Blanchard, du Monde, fait un comparatif entre le cas Englaro et la loi Leonetti du 22 avril 2005, qui instaure la notion du "laisser mourir". Pour elle, ce "laisser mourir " est équivalent à une légalisation de l’euthanasie.
Pour le directeur de l’Osservatore Romano, "nous avons tous le devoir de repenser à la mort, à cette dimension qui fait partie de la vie humaine et qu’il ne sera jamais possible d’effacer". Il estime que nous devons tous nous "interroger sur le processus de cette société opulente qui a évacué la mort jusqu’à la cacher". Il souligne que "l’effacement de la mort" s’accompagne "d’une dépréciation de la vie, qui a des visages nombreux et effrayants : de son engloutissement à l’utilisation des embryons, de l’avortement à l’euthanasie". "Les progrès de la science […] posent des interrogations nouvelles et très difficiles sur le plan moral et social, au point que les questions bioéthiques sont devenues politiques".
Le Figaro 12/02/09 – La Croix 12/02/09 – lemonde.fr 11/02/09 – Le Quotidien du Médecin 12/02/09 – Zenit 11/02/09 – Le Monde (Sandrine Blanchard) 12/02/09 – lexpress.fr 11/02/09