Un colloque européen sur les effets de l’environnement chimique sur la reproduction et le développement de l’enfant (cf. Synthèse de presse du 19/11/08 et du 25/11/08) s’est tenu hier à Paris. A cette occasion, les chercheurs ont dénoncé le rôle des produits chimiques sur la baisse du nombre des spermatozoïdes observée chez l’homme depuis vingt ans.
Mais, pour Martine Pérez, la menace sur la reproduction de l’espèce est d’un autre ordre. Elle serait liée à deux évolutions sociales concernant tous les pays industrialisés. D’une part, le fait que les couples décident de n’avoir que peu ou pas d’enfants et n’assument plus correctement le renouvellement des générations et, d’autre part, l’âge de la grossesse chez la femme qui est de plus en plus tardif.
Elle n’ignore pas pour autant ce problème environnemental, mais estime que pour l’instant la diminution du nombre de spermatozoïdes n’est pas associée à une augmentation de la stérilité masculine. Elle évoque d’autres causes pouvant expliquer cette baisse : l’exposition in utero des fœtus mâles à certains produits chimiques, le rôle du tabagisme maternel, l’exposition aux rayons ionisants d’origine médicale (radiologie), certains médicaments, l’obésité etc…
Le Figaro (Martine Pérez) 26/11/08