Une nouvelle grossesse « à trois parents » a été tentée par des chercheurs espagnols. La femme enceinte, 32 ans, est grecque. Elle a déjà subi quatre tentatives de FIV, qui ont échouées toutes les quatre. Les chercheurs d’Embryotool, de l’Université de Barcelone, sous la direction de Nuno Costa-Borges, ont cherché à pallier son infertilité en utilisant la technique de la FIV « à trois parents ». Elle est actuellement enceinte de 27 semaines.
Cette technique consiste à féconder un spermatozoïde avec un ovule dont le noyau vient d’une femme et l’ADN mitochondrial d’une autre. Le but était initialement de créer un bébé lié génétiquement à ses parents, sans que la mère ne transmette au bébé sa maladie génétique portée par les mitochondries. Une première grossesse à trois ADN a été menée à terme en 2016 au Mexique.
Cette deuxième grossesse a été annoncée le 17 janvier sur le compte twitterdu Parc Científic de Barcelona. Cette fois, les chercheurs ont fécondé un spermatozoïde avec l’ovule d’une donneuse, dont l’ADN du noyau a été remplacé par celui de la mère.
Les chercheurs ne comptent pas en rester là : vingt-quatre femmes sont en cours d’essais, et huit embryons « à trois parents » sont déjà congelés en attente d’implantation. La technique étant interdite en Espagne, comme dans la majorité des pays, les recherches vont se poursuivre en Grèce.
Pour aller plus loin :
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Science & Vie, Fiorenza Gracci (24/01/2019) – Bébés “à 3 ADN” : premier succès de la technique pour traiter l’infertilité
Photo : Pixabay/DR