Ivo Poppe[1], ancien infirmier et diacre du diocèse de Bruges (Belgique) vient d’être condamné à 27 ans de prison pour meurtres avec préméditation. Il a reconnu en avoir perpétré « entre dix et vingt » entre 1978 et 2011, mais seuls cinq cas identifiés ont été retenus : le meurtre de sa mère en 2011, celui de son beau-père, de deux grands-oncles et d’une patiente de la clinique où il travaillait. C’est son psychiatre qui a alerté la justice en 2014.
Ivo Poppe a expliqué au cours de l’enquête avoir agi « par compassion, pour épargner des souffrances physiques et psychiques » à des personnes en fin de vie. « Il a enfreint la loi en voulant faire le bien » a défendu l’avocat Filip De Reuse. Mais le magistrat a balayé les éventuelles circonstances atténuantes d’Ivo Poppe : en Belgique, « l’euthanasie a été dépénalisée en vertu d’une loi de 2002 qui impose un cadre strict. Le malade qui la souhaite doit formuler une demande ‘répétée’ et faire pratiquer l’acte par un médecin ». Demandes qui n’ont jamais été formulées par aucune des victimes de l’ancien infirmier[2].
AFP (01/02/2018)