La Fondation Jérôme Lejeune, 1er financeur de la recherche sur les maladies génétiques de l’intelligence (trisomie 21, X fragile…), réagit aux premières autorisations de recherche sur l’embryon humain données par l’Agence de la biomédecine.
Après la publication du décret d’application du 6 février 2006, ces décisions constituent "le franchissement d’une étape symbolique supplémentaire qui appellerait une condamnation immédiate de la part des instances ou institutions qui défendent la vie de l’être humain dès son commencement", estime la Fondation Jérôme Lejeune.
Son président, Jean-Marie Le Méné, rappelle que "l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain congelé surnuméraire consacre en réalité et très précisément la vivisection de l’être humain au stade embryonnaire"."In utero ou in vitro, l’embryon est toujours un membre à part entière de l’espèce humaine caractérisé par son patrimoine génétique qui fait de lui un être unique et irremplaçable", ajoute-t-il.
La Fondation Jérôme Lejeune précise que l’exploitation des cellules de l’embryon humain n’est en rien une nécessité scientifique dans la mesure où les chercheurs connaissent la présence de cellules souches présentant des caractéristiques prometteuses : les cellules souches adultes. Chacun sait que le prélèvement chez l’adulte ne pose aucun problème éthique puisqu’il ne porte pas atteinte à sa vie.
En conséquence, l’exploitation des cellules souches embryonnaires n’est motivée que par l’intérêt économique. Les mêmes recherches sur des embryons d’animaux pourraient être menées mais elles sont coûteuses puisqu’il faut entretenir l’élevage, alors qu’un embryon humain « dépourvu de projet parental » n’a plus aucune valeur. Les marchés sont considérables tant dans le domaine pharmaco-toxicologique (criblage par des milliers de molécules de cibles génétiquement identifiées) que dans celui de la cosmétique.
La Fondation Jérôme Lejeune s’inquiète de l’impunité de chercheurs qui rejettent tout lien entre l’éthique et la science et qui revendiquent un pouvoir qui ne leur appartient pas : celui de dénaturer l’art médical. Elle critique la politique prétorienne de l’Agence de la biomédecine qui sacrifie les intérêts des êtres humains aux intérêts économiques. Elle dénonce un pseudo encadrement éthique qui porte sur des points secondaires.
"De quelle éthique parle-t-on quand pour toute éthique on propose de porter des chaussons et des masques homologués pour sacrifier proprement l’être humain ?", s’indigne Jean-Marie Le Méné.
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