Selon une étude réalisée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et publiée aujourd’hui, 40 ans après la loi Neuwirth libéralisant la contraception, plus d’1 grossesse sur 3 (36%) n’est pas prévue. Ce chiffre prend en compte les grossesses non désirées (24%) et celles non planifiées.
Les couples français sont de plus en plus exigeants quant au moment auquel doit naître leur enfant. Par exemple, l’intervalle entre deux naissances est "de moins en moins laissé au hasard" et la période d’accouchement est anticipée par un couple sur cinq (choisissant principalement le printemps).
Selon cette étude, le taux d’utilisation de la pilule chez les femmes de 20 à 44 ans est passé de 5% en 1970 à 60% aujourd’hui. L’Ined estime par ailleurs que les différentes méthodes de contraception présentent un taux d’échec de 5 à 6%.
Malgré la libéralisation de la contraception, plus de 210 000 avortements ont été pratiqués en 2004, pour 768 000 naissances. Pour l’Ined, "la propension à recourir à l’avortement en cas de grossesse non prévue s’est accentuée à mesure que la maîtrise de la fécondité s’est améliorée".
Le Figaro 27/11/07 – Nouvel Obs.com 27/11/07 – Libération 27/11/07 – Le Monde 29/11/07 – MedHyg.ch (Jean-Yves Nau) 14/12/07