Des ingénieurs de l’University of New South Wales à Sydney ont mis au point un bras robotique « souple, miniature et flexible », qui pourrait être utilisé pour imprimer en 3D des biomatériaux « directement » sur les organes à l’intérieur du corps d’une personne. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Advanced Science[1].
Le dispositif, baptisé F3DB, comporte une tête pivotante maniable qui « imprime » la bio-encre, fixée à l’extrémité d’un bras robotique, le tout pouvant être contrôlé de l’extérieur. La buse d’impression peut être programmée pour imprimer des formes prédéterminées, ou actionnée manuellement.
Le système a été testé à l’intérieur d’un côlon artificiel, ainsi qu’en imprimant en 3D différents matériaux de différentes formes sur la surface d’un rein de porc. « La majorité des cellules » étaient vivantes après l’impression. Les cellules ont ensuite continué à se développer pendant les sept jours suivants, et quatre fois plus de cellules ont pu être observées une semaine après l’impression.
Pour les chercheurs, le dispositif pourrait être utilisé par les professionnels de santé, d’ici cinq à sept ans, pour accéder à des zones difficiles à atteindre à l’intérieur du corps par de petites incisions cutanées ou des orifices naturels. Après avoir obtenu « un brevet provisoire », le système va désormais être testé sur des animaux vivants.
[1] Mai Thanh Thai et al, Advanced Soft Robotic System for In Situ 3D Bioprinting and Endoscopic Surgery, Advanced Science (2023). DOI: 10.1002/advs.202205656
Source : Medical Xpress, Neil Martin, University of New South Wales (27/02/2023)