Un collectif d’associations publie sur La Vie.fr un appel, intitulé "C’est de ta peur dont j’ai peur", pour dénoncer "les dérives eugéniques dont sont victimes les personnes trisomiques".
"Aujourd’hui encore, et peut-être plus qu’hier, les personnes trisomiques souffrent du regard ambivalent que nos contemporains posent sur elles", expliquent les parents, qui ajoutent que leurs enfants leur "disent clairement, que le plus dur pour eux n’est pas leur maladie, mais le rejet dont ils pâtissent, ouvertement ou subrepticement". "L’exclusion dont sont victimes les personnes atteintes de trisomie 21 passe bien entendu par les immenses difficultés d’accès à l’école et à l’emploi. Mais bien avant cela, elle se manifeste d’abord par le refus de les accueillir et ce, dès avant la naissance", notent-ils encore.
Ils demandent donc au gouvernement et au législateur d’introduire dans la révision de la loi de bioéthique une dimension positive au diagnostic prénatal en apportant aux femmes une information mesurée: "l’apport de cette information positive est nécessaire pour lutter contre l’angoisse liée à la méconnaissance du handicap et pour soulager les parents de la pression normative et culpabilisante du dépistage".
Ils se disent enfin soulagés que le projet de loi sur la bioéthique ne comporte pas l’élargissement du diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21.
Les associations signataires de l’appel sont le Collectif Les Amis d’Eléonore, le Collectif contre l’Handiphobie, Down up, Foi et Lumière, la Fondation Jérôme Lejeune, Handicap Rêves Défis Jeunesse, Les Amis de la Ruche, L’Office Chrétien des personnes handicapées, Maisons Saint Joseph, Regards sur la trisomie 21.
La Vie.fr 07/02/11 – Le NouvelObs.com 08/02/11 – Le Figaro.fr 08/02/11 – Gènéthique