« Aux États-Unis, la marque de produits capillaires Pantene a publié en 2021 un spot publicitaire pour un shampoing qui présentait une petite fille transgenre, Sawyer, et ses deux mères, Ashley et Ellie, expliquant très sérieusement que ses cheveux avaient joué un rôle important dans sa transition et sa créativité de genre », dénonce Pauline Quillon, auteur de l’ouvrage Enquête sur la dysphorie de genre, bien comprendre pour aider vraiment les enfants. L’enfant « trans » devenu le « nouveau produit marketing ».
Le fruit de l’« ultra capitalisme » ?
« Contrairement aux autres mouvements de défense des minorités, le lobby trans ne semble pas émaner d’une minorité opprimée, mais bien plutôt d’une petite minorité ultra-capitaliste », analyse la journaliste. Car il existe « un intérêt financier à promouvoir l’idéologie transgenre et à banaliser la transformation des corps par la chirurgie et les produits chimiques ».
En somme, « nous sommes devenus nous-mêmes le produit que nous devons conquérir », résume-t-elle. Et afficher « la personne trans, et singulièrement l’enfant trans » est porteur : cela « permet aux marques de valoriser leur image en se donnant une caution de progressisme ».
Se libérer de son corps ou l’asservir ?
Pour Pauline Quillon, « la révolution du genre à laquelle nous assistons, et dans laquelle les enfants sont embarqués, est en réalité l’expression ultime de la revendication de la liberté absolue, celle de l’autodétermination ». Car, « dans le transgenrisme pensé à son terme comme dans le transhumanisme, le corps est une matière modelable à l’envi ».
Pourtant, « loin de gagner en valeur, ce corps sans limite est encore plus dépendant, cette fois-ci des machines et des industries qui lui vendent les hormones nécessaires au maintien de son apparence » (cf. Changement de sexe chez les enfants : « un des plus grands scandales sanitaire et éthique »). Un corps « livré au marché » qui « a troqué sa limite contre son autonomie ».
Source : Famille chrétienne (01/10/2022) – Photo : iStock