« Personne ne devrait combattre le cancer de quelqu’un d’autre. (…) Ce n’est même pas contre mon cancer que je me bats aujourd’hui, c’est contre le cancer de quelqu’un d’autre, qui le rend plus dur pour moi. » Pauline Hunt, 49 ans, est originaire d’Ecosse. Elle a reçu une greffe de rein en décembre dernier. Une nouvelle vie qui s’est rapidement transformé en « condamnation à mort ». En effet, quelques semaines plus tard, une excroissance se fait remarquer au niveau de son nouveau rein. Les médecins lui retirent en urgence l’organe greffé, mais il est déjà trop tard : Pauline a développé un cancer des ganglions lymphatiques, et elle est « trop malade pour subir une chimiothérapie ».
« Tous les processus ont été suivis correctement », se justifie John Forsythe, directeur médical du don et de la transplantation d’organes au NHS Blood and Transplant. Il ajoute que le risque de transmission entre donneur et receveur d’un cancer non diagnostiqué est connu. « Au Royaume-Uni, entre 2001 et 2010, 15 transplantés sur 15 765 ont développé un cancer transmis par le donneur, dont trois sont décédés », précise la BBC.
Le patient de Newcastle, qui a reçu le foie du donneur de Pauline, est lui-même décédé d’un cancer. « Je ne sais pas combien de temps il me reste », ajoute Pauline.
« La patiente et sa famille ont toutes deux été pleinement informées de cette enquête et de ses résultats, qui ont permis de conclure que la situation n’avait pas pu être anticipée et que le traitement et les décisions cliniques avaient été appropriés et tout à fait conformes aux protocoles stricts en matière de transplantation », a communiqué le NHS Greater Glasgow et Clyde.
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BBC (26/11/2018)