Le monde politique suisse continue de se diviser autour de la question du diagnostic préimplantatoire (DPI) (Cf. Synthèse de presse du 01/07/11).
Certains partis politiques jugent trop restrictif le projet du Conseil fédéral sur le DPI. Prévoyant le développement de huit embryons (contre trois avant) et la cryoconservation d’embryons "surnuméraires" en vue d’implantations futures, le projet réserve le DPI aux couples souffrant de maladies héréditaires graves.
Le FMH (Fédération des Médecins suisses) et l’Académie des sciences médicales s’opposent à cette limitation du DPI. Elles évoquent des grossesses "à l’essai", qui se termineraient par une IVG en cas de maladies génétiques non-diagnostiquées au préalable. Le projet accorde selon elles une plus grande protection à un embryon in vitro de huit cellules qu’à un foetus. Des partis politiques comme le PS et le PLR souhaitent également voir autoriser le dépistage des maladies génétiques sur les embryons conçus in vitro et demandent la légalisation du don d’ovocytes.
Les partis chrétiens, PDC et PEV, s’opposent au DPI dans lequel ils voient "un permis de tuer des vies humaines". Ils mettent aussi en garde le Conseil contre les dérives eugéniques possibles (sélection du sexe ou d’autres caractéristiques).
La votation du projet est prévu pour 2013.
Tdg.ch 03/10/2011