Au Canada, la maison de soins palliatifs McCulloch de Sudbury a recourt aux banques alimentaires pour subvenir aux besoins de ses résidents en fin de vie. En 2022, la valeur de ces dons s’élevait à un peu moins de 50.000 $.
Le nombre de pensionnaires a doublé suite à la pandémie, surchargeant les ressources humaines et financières.
Or, la province leur accorde de l’argent uniquement pour les soins directs aux patients et pour payer les infirmières et les préposés. Pour le reste, l’établissement se tourne vers la communauté, qui, en raison de la crise Covid notamment, n’a plus les mêmes moyens et donnent moins. Alors que la maison aurait besoin d’un total de 1,45 million de dollars, la collecte n’a permis de recueillir qu’un million. Obligeant ainsi l’établissement à puiser dans ses réserves.
Un mode de financement dénoncé par la députée provinciale de Nickel Belt, France Gélinas. Selon elle, « les mots “soins palliatifs” ne figurent nulle part dans le dernier budget déposé par ce gouvernement ».
Par conséquent, des groupes, tels que la Coalition des soins palliatifs de qualité de l’Ontario (CSPQO), tentent de faire pression sur l’exécutif pour augmenter le financement des soins palliatifs. Malgré les 473.000$ versés l’année dernière en plus du financement de base de 2,1 M$, le gouvernement ne couvre qu’entre 35 et 45% des frais liés aux soins des résidents. Le salaire des employés en restauration, de la femme de ménage, de l’administrateur et l’achat des produits ménagers sont financés grâce à la collecte.
Source : Radio Canada (13/03/2023) – Photo : Pixabay