Le CH de Houdan a annoncé la fermeture temporaire de son unité de soins palliatifs (USP), pourtant « fleuron de l’établissement » selon Elisabeth Calmon, directrice des hôpitaux de Houdan, Rambouillet et Chevreuse. Ainsi à compter du 1er mars « au plus tard », plus aucun patient ne sera accueilli dans l’unité. Une situation qui est la conséquence d’un manque de médecins (cf. « On ne peut pas développer tout un discours sur les soins palliatifs et fermer une unité »).
Des solutions temporaires
Cette unité est une « offre essentielle pour le territoire, dont la qualité des prises en charge est reconnue », affirme l’ARS. « Nous allons nous battre pour recruter des médecins car nous voulons vraiment qu’elle rouvre », promet la directrice. Un médecin aurait fait part de son intérêt pour intégrer le service. Elisabeth Calmon indique « mettre tout en œuvre pour que cette piste se concrétise ». L’hôpital espère une réouverture au second semestre. Dans l’intervalle, « les équipes seront affectées dans les autres services, afin de pouvoir revenir en poste dès l’arrivée de ce praticien ».
Avant de pouvoir retrouver a minima cinq lits opérationnels – la capacité initiale de 10 lits[1] a été réduite à 5 depuis l’été dernier, « l’équipe mobile de soins palliatifs maintient son activité ». « Un travail a en outre été engagé au niveau du groupement hospitalier de territoire Yvelines-sud, piloté par le CH de Versailles, pour identifier d’éventuelles modalités de soutien. »
« Un déchirement »
« Nous recevons plus de 500 demandes de prises en charge par an de tout l’ouest des Yvelines, d’Eure et d’Eure-et-Loir pour 200-250 personnes accueillies », précise Pierre-Emmanuel Daubin, infirmier dans l’unité. « On ferme la seule unité publique de ce type dans un rayon de 40 km, c’est un déchirement », témoigne-t-il. « C’est rapide et violent », abonde Virginie Gagnet, aide-soignante au sein de l’USP.
« Au niveau national, le secteur des soins palliatifs n’attire pas assez de candidats, déplore Elisabeth Calmon. En Eure-et-Loir aussi, il y a des postes vacants. Ces services réclament des praticiens de conviction et d’engagement. »
Complément du 28/03/2024 : Lors de la séance de questions au Gouvernement hier, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a annoncé la nomination d’un médecin en avril à l’unité de soins palliatifs de Houdan, suivie d’une autre prévue au mois de septembre. « C’est un contre-exemple que nous nous dépêchons d’effacer parce que la volonté c’est évidemment d’équiper le pays », a-t-elle déclaré.
[1] Depuis son ouverture en 1999
Sources : Hospimedia, Thomas Quéguiner (21/02/2024) ; Actu, Méréva Balin (20/02/2024) ; Actu, Méréva Balin (21/02/2024) – Photo : Pixabay
