Dans sa chronique, Michel Venne, directeur de « L’Annuaire du Québec » chez Fides, explique comment le développement d’une « science sans conscience » a mené à l’annonce douteuse de la naissance de clones humains.
Il appelle à « une éthique de l’espèce humaine » qui s’opposerait au « dogme de la satisfaction absolue des préférences individuelles » et au déterminisme scientifique. Michel Venne montre comment la science s’est muée au cours de la seconde moitié du XXème siècle en « un impératif scientifique tout-puissant et amoral. L’équation entre le développement scientifique et le progrès de l’humanité est rompue. La science doit maintenant entrer en démocratie».
Pour Michel Venne, les critères de « l’action éthique » qui conduiraient à une « éthique de l’espèce humaine » sont :
– traiter l’être humain comme une fin en soi et non comme un moyen ou une chose.
– respecter la liberté d’autrui, son autonomie, la capacité qui est sienne de se comprendre comme l’auteur de sa propre vie.
– respecter l’altérité, l’unicité et la singularité de chaque être humain, ce qui fonde la capacité que nous avons de nous reconnaître comme égaux
– respecter l’aléatoire et le hasard génétique.
Le Devoir 08/01/03