La question de la « PMA pour toutes » continue à être source de tensions au sein du gouvernement « où des voix dissidentes se font entendre », et de discussions dans la société civile (cf. Etats généraux de la bioéthique : à mi-parcours, la participation est notoire). L’avis du CCNE, dont la sortie a été repoussée à de nombreuses reprises, a mentionné, lors de sa publication en juin dernier, les avis discordants d’un certain nombre d’experts (cf. Le CCNE ouvre la voie vers la “PMA pour toutes”, décryptage d’un avis controversé).
Du côté des médecins, un sondage réalisé par le Journal International de Médecine du 23 janvier au 10 février, montre que 61% des lecteurs (sur 717 votants) sont hostiles « à l’accès des couples de femmes et des femmes célibataires à la PMA ». Et ce, indépendamment de la question de la prise en charge par la collectivité de cette pratique : « Seuls 16 % des professionnels de santé ont indiqué être favorables à la PMA pour toutes mais sans remboursement. L’adhésion sans restriction à une telle mesure ne concerne que 20 % des praticiens ayant répondu ». Le maintien du rejet reste majoritaire.
« Reste à savoir dans quelle mesure cette position des professionnels pourrait avoir un impact sur les résultats du débat à venir. »
Jim, Aurélie Haroche (20/03/2018)
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