Le 32ème Congrès de la Société de réanimation de langue française (Srlf) a abordé le thème de l’information des familles des patients en fin de vie.
En matière de limitation et d’arrêt des thérapeutiques actives chez les patients en fin de vie, le processus est relativement simple lorsque le patient lui même est conscient, informé et apte à consentir. Mais la décision est beaucoup plus délicate lorsque le patient n’est pas apte à exprimer son souhait.
Pour l’équipe médicale qui décide de limiter ou d’arrêter les traitements, une seule chose est prise en compte, la situation médicale du patient. Pour la famille en revanche, beaucoup de facteurs entrent en jeu : relations familiales, espoirs, angoisse, conceptions différentes de la mort…
Dans ce contexte, il est légitime de s’interroger "dans quelle mesure faut-il impliquer les familles dans les décisions de fin de vie ?" En juin 2002, la Srlf recommandait "une réflexion argumentée, raisonnée, raisonnable et partagée entre l’ensemble des acteurs de soin" à laquelle participent également le patient et ses proches.
Le Dr Régnier plaide pour une décision partagée entre soignants et proches, selon une "logique contractuelle"… Ce modèle de décision partagée permet d’atténuer les difficultés liées à la décision unilatérale des soignants comme à la décision des patients et leurs proches. Ce modèle est à l’avantage des deux partis en permettant de respecter la stratégie souhaitable d’un point de vue médical et les préférences du patient.
Le Quotidien du Médecin (Hélène Grillon) 03/03/04