Le 20 décembre, les députés du Congrès espagnol ont adopté le texte final de la loi Muerte Digna, sur la « mort dans la dignité ». Si la loi vise officiellement à harmoniser les soins palliatifs entres les différentes régions espagnoles, pour Marta Sorlí, députée du parti Compromís, cette loi est surtout « un pas en avant vers la dépénalisation de l’euthanasie ». Même son de cloche au parti Ciudadanos, qui estime que dès l’approbation définitive de la loi Muerte Digna, « ce sera le moment de débattre et de travailler » sur celle de l’euthanasie et pour Joan Olóriz Serra, du parti ERC (Gauche Républicaine de Catalogne) et Amparo Botejara, de Podemos qui estime que le sujet de l’euthanasie sera traité dès février 2019.
La loi Muerte Digna inclut :
- Un égal accès à des soins palliatifs de qualité dans toutes les régions d’Espagne,
- Le droit de connaître son état de santé, pour pouvoir préparer si besoin son « testament vital »,
- Le droit à la sédation terminale pour faire cesser les souffrances,
- La possibilité de renoncer à des traitements,
- La prévalence de la volonté du patient sur celle du médecin,
- Le « droit de dire au revoir en toute intimité » et non « dans une chambre à trois lits »,
- Le droit « à l’assistance spirituelle et religieuse ».
Voir aussi :
Vers la légalisation de l’euthanasie en Espagne ?
La fédération One Of Us met en garde contre la légalisation de l’euthanasie en Espagne
Observatorio de Bioetica (11/01/2019)
El Pais, Emilio de Benito (21/12/2018)