Dans une "note" sur l’engagement des catholiques en politique, le cardinal Ratzinger de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, invite les catholiques à refuser "le relativisme moral" qui est devenu le principal critère de choix politique et constitue de ce fait une menace pour la démocratie.
Le cardinal rappelle que les catholiques ont le devoir de "s’opposer de manière précise à toute loi qui s’avère un attentat contre la vie humaine" et de résister aux projets de loi qui "veulent briser l’intangibilité de la vie". Sont notamment visées les lois qui autorisent l’avortement, l’euthanasie active, les unions homosexuelles et les recherches contraire à l’intégrité de l’embryon..
Dans cette note, le cardinal souligne que l’engagement politique des catholiques ne doit souffrir "d’aucun compromis". Il s’agit, rappelle t-il "d’exigences éthiques fondamentales auxquelles aucun catholique ne peut renoncer". Face aux différentes législations qui se mettent en place, le Vatican rappelle que les catholiques ont le devoir d’intervenir "dans ce déferlement". Il redit clairement que ce qui est légal n’est pas forcément moral.
Le cardinal Ratzinger évoque l’histoire des totalitarismes du XXème siècle en rappelant que si l’on ne doit pas asséner une vérité au détriment de la liberté, à l’opposé la liberté devient licence et laxisme si elle n’est pas éclairée par la vérité d’une transcendance soumise à la loi naturelle et à celle de Dieu.
Enfin, rappelant que l’Eglise n’est pas hostile à la laïcité, il précise que celle-ci n’est légitime que si elle est comprise comme "autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse et ecclésiastique", mais non "par rapport à la sphère morale".
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Le Monde (Henri Tincq) 18/01/03 – Zenit 20/01/03 – Famille Chrétienne 25-31/01/03