Une équipe internationale de chercheurs a pu montrer que l’environnement prénatal modifie l’empreinte génomique de l’embryon.
L’empreinte génomique est un mécanisme de l’épigénétique, qui participe à la régulation de l’expression des gènes. Elle concerne mois d’1% des gènes, qui, lorsqu’ils subissent cette empreinte, ne s’expriment pas. C’est par exemple le cas du gène impliqué dans la couleur des yeux. L’empreinte génomique se met en place au moment de la gamètogenèse. Les gènes concernés étant différents chez l’homme et la femme, si un gène subit l’empreinte, c’est l’allèle de l’autre parent qui s’exprimera chez l’enfant. Mais le gène réprimé pourra de nouveau s’exprimer chez les petits-enfants, selon leur sexe.
Pour mieux comprendre le rôle de l’environnement prénatal sur l’empreinte génomique, les chercheurs ont analysés les données d’études antérieures. Ainsi, selon qu’ils ont été conçus pendant la saison sèche ou la saison des pluies, ce qui joue un rôle sur la nutrition, les enfants gambiens présentent ou non une empreinte génomique sur un gène précis. D’autres données suggèrent que l’âge de la mère au moment de l’accouchement joue un rôle important dans l’empreinte génomique, puisqu’une empreinte est survenue chez 47% des enfants nés de mères de moins de 20 ans et ce pourcentage monte à 75% chez des enfants de mère de plus de 20 ans.
Pour les chercheurs, ce mécanisme permet la transmission d’informations épigénétiques de la mère à l’enfant, et devrait être pris en compte dans les études menées à l’avenir sur le sujet.
Medical press (5/12/2018)