Le livre* de Benoît Bayle montre à travers l’histoire de la découverte de l’embryon de l’Antiquité à nos jours comment l’homme est intervenu au cours du XXème siècle sur sa propre conception. Il décrit ainsi la "révolution conceptionnelle" de la seconde moitié du XXème siècle : intervention sur les gamètes et sur l’embryon humain, procréation médicalement assistée… Au centre de cette révolution, la conception que "l’enfant doit être programmé pour être désiré et désirable". Il montre que la "révolution conceptionnelle" repose sur "une logique de surproduction, de tri et de surconsommation des embryons humains".
Comme psychiatre, l’auteur s’interroge également sur l’enjeu psychologique des fécondations artificielles. Il montre que la période périnatale est la première phase du développement psychologique de l’être humain. "L’embryon humain possède dès sa conception une identité conceptionnelle qui s’épanouit dans l’ensemble des registres humains, tant biologique que psychosocioculturel". On peut donc déjà penser à "soigner" l’embryon.
* L’embryon sur le divan, psychopathologie de la conception humaine de Benoît Bayle, Masson 2003
Gènéthique