Alors que le gouvernement socialiste espagnol devrait présenter d’ici l’été un avant-projet de loi visant à libéraliser davantage l’avortement, la Conférence épiscopale a décidé de lancer, le 25 mars prochain, une campagne nationale dénonçant le fait que certaines espèces animales sont mieux protégées que les embryons humains. Porte-parole des évêques, Mgr Juan Antonio Martinez Camino s’interroge : "si nombre d’espèce animales bénéficient d’une grande protection, y compris pénale, pourquoi protège-t-on moins la vie d’êtres humains qui vont naître ?". 1 300 affiches devraient ainsi être collées dans 37 villes du pays.
Par ailleurs, l’association Hazte Oir ("Fais-toi entendre") a présenté hier, mardi 17 mars, une pétition contre le projet du gouvernement. Ce "manifeste pour la défense de la vie humaine" a recueilli un millier de signatures de scientifiques et d’intellectuels qui estiment que l’avortement est "un acte simple et cruel d’interruption d’une vie".
Rappelons que, depuis 1985, l’avortement est dépénalisé en Espagne en cas de viols (dans un délai de 12 semaines), de malformations fœtales (dans un délai de 22 semaines) et de danger pour la santé physique ou psychique de la mère (sans limite de temps). Soulignons que cette dernière raison est invoquée dans 90% des cas. Le gouvernement de José Luis Zapatero propose lui de rendre l’avortement libre jusqu’à 14 semaines, y compris pour les mineures de 16 ans sans que celles-ci aient besoin de l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur.
La Croix (Valérie Demon) 18/03/09 – Le Monde 18/03/09 – Le Figaro 18/03/09 – Romandie News 17/03/09 – Courrier International (Emilie Chaudet) 19/03/09 – Le Quotidien du Médecin 20/03/09 – Le Figaro (Diane Cambon) 23/03/09 – Libération (François Musseau) 24/03/09