Le Territoire du Nord de l’Australie a adopté une réforme de sa loi sur l’avortement, afin de « s’aligner sur le reste de l’Australie ». Cette réforme « de grande envergure » décriminalise l’avortement, et implique un certain nombre de mesures :
Elle autorise l’utilisation du RU486 (IVG médicamenteuse), accorde aux cliniques la possibilité de réaliser des IVG, restreint la clause de conscience des médecins qui devront orienter les femmes vers un autre confrère, et établit des « zones d’accès sécurisées » autour des cliniques et des hôpitaux pour « empêcher le harcèlement ». L’avis d’un médecin reste requis pour un avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, et de deux médecins entre 14 et 23 semaines de grossesse. Mais le consentement des deux parents n’est plus obligatoire pour les mineures.
Cette réforme a été votée par 20 voix contre 4, « après un débat de plusieurs années et des tentatives infructueuses ». Parmi les opposants au projet, le député Gerry Wood avait déposé de nombreux amendements, notamment pour réduire les peines requises pour « délit d’entrave à l’avortement » ou pour rendre obligatoire une consultation avant l’avortement. Aucun n’a été retenu.
The Guardian, Helen Davidson (22/03/2017); BBC (21/03/2017)