Dans quelle mesure les parents doivent-ils décrypter les gènes de leur enfant à la naissance ? La question se pose alors qu’une société de séquençage d’ADN basée à Boston propose de décoder le génome complet de nouveau-nés en Chine.
Veritas Genetics affirme que le test, commandé par un médecin, pourrait détecter 950 risques de maladies graves, 200 gènes liés aux réactions médicamenteuses et plus de 100 traits physiques d’un enfant. Ce test, myBabyGenome, coûte 1 500 $. Avec un laboratoire de séquençage déjà installé en Chine, Veritas parie que le séquençage des nouveau-nés deviendra en Chine un produit incontournable pour des parents ambitieux.
Certains médecins réagissent faisant valoir qu’il est très prématuré de publier un ensemble de données totalement non prouvées : le risque lié à l’existence de nombreux gènes de maladies restant incertain. De plus, même si la mutation dans un gène est détectée, la personne devenue enfant ou adulte peut ne jamais en être affectée.
Le test de Veritas doit également se développer sur un terrain inexploré : il fait miroiter des prédictions sur la façon dont les enfants vont regarder et agir… et aussi, quel sera leur nez, s’ils mangeront trop, s’ils auront une personnalité « recherchant de la nouveauté » ou s’ils seront chauves à 40 ans… déterminant de futurs bébés « sur la base d’une mauvaise science ».
MIT, Antonio Regalado (15/06/2017)