Lors de ses vœux de Nouvel An devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le pape François a mis en garde contre les formes « subtiles » d’atteinte du droit à la vie et contre « des conceptions controversées des droits humains ». Soixante-dix ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par les Nations unies, « il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés », a-t-il déclaré. En premier lieu, les atteintes aux droits « à la vie, à la liberté et à l’inviolabilité de chaque personne humaine », qui peuvent prendre « des formes plus subtiles » que « la guerre ou la violence ». Il a cité les « enfants innocents, rejetés avant même de naître ; non voulus parfois uniquement parce qu’ils sont malades ou malformés, ou à cause de l’égoïsme des adultes », les personnes âgées « bien des fois rejetées, surtout si elles sont malades, car considérées comme un poids », les femmes qui subissent violences et abus et les « victimes de la traite des personnes ». Suite « aux bouleversements sociaux de 1968, « l’interprétation de certains droits s’est progressivement modifiée, de façon à inclure une multiplicité de ‘nouveaux droits, souvent en contradiction entre eux » a fait remarquer le pape.
Zenit, Anne Kurian (08/01/2018)