Dans La Croix, un lecteur revient sur l’article du 18 avril du quotidien : "Des cellules souches encore expérimentales". Il dénonce l’argument "fallacieux" sous-entendu tout au long de cet article, "selon lequel la méthode "classique" qui détruit des embryons humains possède, elle seule, la capacité de produire des cellules souches de grande vitalité et que cette production est à portée de main".
Faire croire cela, c’est introduire "un choix de vie d’embryon contre vie de malade dans le débat éthique qui en est faussé".
Par ailleurs, cette méthode "classique" ne s’est jamais révélée concluante ("Même la meilleure équipe, qui est coréenne a échoué. Elle en fut réduite à truquer ses résultats."), alors qu’il existe une méthode alternative. Inventée en Norvège en 2005, elle a déjà permis "d’obtenir des cellules souches humaines de type embryonnaire à partir de cellules banales, non souches, non embryonnaires".
Des travaux très intéressants, publiés par trois équipes de chercheurs dont celle du Pr Yamanaka, sur les cellules adultes viennent d’ailleurs de confirmer la pluripotence de ces cellules (cf. Synthèse de presse du 07/06/07).
Le lecteur insiste sur l’importance de cette découverte révolutionnaire qui, outre ses avantages éthiques (elle ne nécessite aucune destruction d’embryons), présente des avantages scientifiques puisqu’elle permet de mieux étudier les conditions de la différenciation des cellules. Ainsi serait-il sage de lui accorder la place qu’elle mérite dans les projets scientifiques français ainsi que dans les colonnes de la presse française…
La Croix (B. Sauvezie) 26/06/07