Le déni de grossesse

Publié le 2 Avr, 2007

Les médecins attirent l’attention des magistrats sur le déni de grossesse, une pathologie mise en avant dans le cadre de l’affaire Courjault. L’un des avocats de Véronique Courjault estime que sa cliente n’était pas pleinement consciente de ses actes quand elle a tué ses 3 bébés.

Selon certains médecins, le déni de grossesse est une maladie très caractéristique qui  peut entraîner une forte atténuation du discernement au moment de la naissance et "un potentiel de violence" important. Les femmes victimes de ce syndrome ignorent qu’elles sont enceintes et "le plus souvent, elles découvrent l’existence du bébé de façon brusque et accouchent dans des conditions à la fois sordides et périlleuses", explique le Dr Navarro, président de l’Association pour la reconnaissance du déni de grossesse.

"Ce phénomène inconscient naît de la confrontation entre un désir d’enfant et les multiples pressions exercées par l’environnement", explique le Pr Michel Delcroix, gynécologue-obstétricien.

Gaëlle Guernalec-Lévy, auteur d’une enquête baptisée "Je ne suis pas enceinte", explique que lorsque ces grossesses débouchent sur la mort du bébé, les patientes sont confrontées à "une véritable loterie judiciaire". Pour Yves Charpenel, avocat général à la Cour de cassation, "les parquets de plus en plus sensibilisés à cette pathologie décident dans un grand nombre d’affaires de ne pas engager de poursuites".

Enfin, le Dr Michel Dubec estime : "quoi que la prison ne soit jamais une indication médicale, on ne peut ignorer qu’une réponse de l’ordre de la sanction est parfois indispensable à ces femmes qui, après avoir tué leur enfant, peuvent ressentir une véritable culpabilité".

Le Figaro (Cyrille Louis) 01/04/07

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