L’âge du père aurait un impact sur le développement de l’embryon et du fœtus. C’est ce que suggèrent de récents travaux[1], pointant notamment le fait que les pères de plus de 35 ans ont davantage d’enfants prématurés.
Si les conséquences de l’âge de la mère ont déjà été beaucoup étudiées, celles de l’âge du père sont moins bien connues, si ce n’est l’augmentation du risque de maladies congénitales avec l’âge. Plusieurs équipes se sont penchées sur la question et ont notamment montré que « des modifications épigénétiques dans le sperme auraient un impact négatif sur le placenta et sur le développement embryonnaire ». Une étude de l’université de Stanford portant sur plus de 40 millions de naissances entre 2007 et 2016 « montrent que les enfants nés de père de plus de 35 ans ont un risque supérieur de naissance prématurée et de morbidité (ventilation assistée, séjour en unité de soins intensifs, antibiothérapie), durant la période périnatale ». En outre, l’âge du père influerait sur la santé de la mère : le risque de diabète gestationnel chez les femmes dont le conjoint est âgé est augmenté de 34%.
Pour aller plus loin :
[1] Khandwala YS et coll. : Association of paternal age with perinatal outcomes between 2007 and 2016 in the United States: population based cohort study. BMJ 2018; 363: k4372.
JIM (5/11/2018)