Etre "pro-vie" devient très tendance aux Etats-Unis chez les jeunes. Telle est la conclusion de Daniel Allot, analyste politique à l’Institut American Values. Ce dernier a analysé les raisons du succès du film "Juno" qui fait actuellement un tabac aux Etats-Unis. Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille de 16 ans "Juno" qui tombe enceinte. Elle envisage un moment d’avorter et choisit finalement de laisser naître son bébé et de le confier à un couple qui ne peut pas avoir d’enfants.
Pour Daniel Allot,"Juno démontre que le message pro-vie est en résonnance avec le public et même avec la critique".
Cette opinion de la jeunesse américaine se traduit aussi par un déclin régulier des avortements de mineures depuis 1990.
Daniel Allot analyse cette tendance en parlant du "Roe effect" ("l’effet Roe"), du nom de l’arrêt Roe vs Wade qui a entraîné la légalisation de l’avortement en 1973. En supposant que ceux qui soutiennent le droit à l’avortement y ont davantage recours que ceux qui s’y opposent, et que les parents pro-choice ont moins d’enfants que les parents pro-vie, l’avenir américain est démographiquement "pro-life". Le chroniqueur d’American Values évoque aussi l’impact "crucial" du progrès technologique et scientifique qui n’a cessé de souligner l’humanité de l’enfant à naître et la réalité brutale de l’avortement.
Enfin, Daniel Allot explique que de plus en plus de femmes ayant subi un avortement révèlent les syndromes négatifs qui en découlent. Ainsi, de plus en plus de jeunes remettent en cause le slogan "pro-femme, pro-choix".
Même constat au Canada, où l’avortement décline, bien qu’il soit disponible sur demande et ce jusqu’à la veille de la naissance. La majorité des Canadiens souhaitent que l’on impose des limites à cette pratique. Désormais, dans les cours de biologie, on enseigne que, dès la conception, l’embryon est vivant et se développe suivant son propre "manuel d’instruction", un code génétique distinct de celui de sa mère.
Dans ce pays, où l’on compte un avortement pour trois naissances, on comprends désormais que l’avortement entraîne la mort et la souffrance et que ce n’est pas "la panacée que l’on croyait".
Décryptage 01/02/08 – Cyberpresse.ca 02/02/08