Lors du colloque de Londres « De la FIV à trois parents à l’édition du Génome » organisé par l’Educational Trust Progrès (PET) le mercredi 9 décembre à l’Université College de Londres, le professeur Mark Walport, conseiller du gouvernement sur les sujets scientifiques, a déclaré qu’il pourrait être acceptable de modifier génétiquement les embryons humains.
Selon lui, il existe des « circonstances » dans lesquelles l’édition génétique de l’embryon humain pourrait être « acceptable » même s’il précise qu’« il est absolument certain que plus de recherche est nécessaire ». En effet, « nous avons besoin de savoir que l’on modifie le gène que l’on veut et pas un autre », a-t-il précisé.
Le Francis Crik Institute de Londres a pour sa part déjà demandé la permission à la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) de pouvoir mener à bien des expériences similaires en Grande-Bretagne, précisant que les embryons modifiés ne seraient pas conservés plus de quatorze jours (cf Gènéthique du 18 septembre 2015).
Si la HFEA a interdit toute modification génétique du génome humain en 1990, depuis, en février dernier, le Parlement a autorisé la FIV à trois parents (cf. Gènéthique du 4 février 2015, du 6 février 2015, du 11février 2015, du 9 février 2015 et du 28 octobre 2015)[1]. Les premiers bébés conçus par cette technique devraient voir le jour dès 2016.
“Fabriquerons-nous demain des « bébés sur mesure » ? Comment allons-nous protéger le génome humain qui fait partie du patrimoine de l’humanité, et éviter tout risque d’eugénisme, comme l’a rappelé récemment l’Unesco ?” (cf Gènéthique du 29 octobre 2015)
[1] La conception « in vitro de bébés créés à partir de l’ADN de trois personnes ».
The Telegraph (09/12/2015) – Alliance Vita (11/12/2015)