Inde : Enquête dans le monde des cliniques de GPA

Publié le 3 Avr, 2016

En octobre de l’année dernière, le gouvernement a demandé aux cliniques de fertilité d’arrêter les transferts d’embryons destinés aux étrangers, aux mères porteuses. Pour autant, le trafic continue parce que cette industrie n’est pas régulée. De fait, dans ce secteur, le marché annuel mondial pèserait de plus de 690 milliards de livres (environ 865 millions d’euros).

 

Julie Bindel, fermement opposée à la GPA, a réalisé une enquête a été réalisée auprès de quatre cliniques pratiquant la GPA pour The Guardian.

Dans l’une des cliniques une mère porteuse va gagner environ 4500 livres quand les commanditaires déboursent 18000 livres. Dans une autre qui n’a pas voulu précisé les montants alloués, pour ces « neuf mois, une femme gagne 6 ans de salaire ».

 

Entre les établissements, le statut des femmes diffère. De nombreuses femmes elles-mêmes choisissent de quitter leur maison durant la grossesse, « parce que ça n’est pas une façon respectable de gagner de l’argent, surtout si elles habitent l’Inde rurale ». Les cliniques peuvent s’occuper des femmes, les loger, et ne pas les renvoyez chez elle… Tout dépend de ce que les commanditaires sont prêts à payer pour le suivi de la grossesse. Certaines de ces cliniques se sont cependant rendues compte que séparer la femme de sa famille entre deux et neuf mois de grossesse pour la garder dans une chambre avait un impact sur sa santé mentale. Aussi, elles préfèrent s’en remettre aux maris des familles.

 

Une clinique explique que pour éviter que la mère ne s’attache au bébé, on lui donnait des médicaments pour arrêter la montée de lait. D’autres femmes vendent leur lait à la clinique qui le remet aux parents d’intention. D’autres encore sont payées pour allaiter le bébé malgré le risque d’attachement.

 

Si le don d’ovocytes est anonyme, vous pouvez mentionner vos préférences en termes de taille ou de couleur des cheveux. En revanche, vous pourrez choisir la mère porteuse sur catalogue et la rencontrer.

 

Du côté des embryons, « la pratique habituelle est d’implanter des embryons dans deux femmes ou plus et de pratiquer des avortements quand une grossesse est enclenchée ». De même, dans le cas d’une grossesse multiple, notamment quand plusieurs embryons ont été implantés, les fœtus non désirés de la mère porteuse sont avortés.

 

Aujourd’hui, ce sont 12000 étrangers, principalement des Anglais qui se rendent en Inde pour louer le ventre de mères porteuses.

The Guardian (Julie Bnidel) 01/04/2016

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