La modification de la politique de l’enfant unique en Chine au profit de l’autorisation pour les couples mariés d’avoir deux enfants a entrainé une hausse des demandes de PMA chez les femmes âgées. Cette hausse révèle le souhait de nombreux parents qui ont longtemps voulu un deuxième enfant, mais en ont été empêchés par la stricte politique de contrôle de la population mise en place depuis plus de trente ans[1].
Le changement de politique a par ailleurs transformé les attitudes des chinois vis-à-vis des traitements de la fertilité : auparavant très réticents à aborder le sujet de la stérilité, la question n’est aujourd’hui plus tabou.
Le Docteur Liu Jiaen, qui dirige un hôpital privé à Pékin spécialisé dans la fécondation in vitro estime que le nombre de demandes a augmenté de 20% depuis l’assouplissement de la politique, entrée en vigueur au début de l’année. L’âge moyen de ses patients est passé de 35 à 40 ans, et des demandes émanent également de femmes approchant les 50 ans.
Des voix se sont également élevées pour un assouplissement de la loi sur l’adoption, qui stipule actuellement que seuls les couples sans enfants peuvent adopter, tout en permettant aux couples avec un enfant d’adopter un enfant handicapé ou orphelin.
[1] Auparavant, la Chine limitait la plupart des couples urbains à un enfant et les couples ruraux à deux si leur premier était une fille. Des exceptions étaient acceptées pour les minorités ethniques et les citadins pouvaient briser la politique s’ils étaient prêts à payer une redevance calculée à plusieurs fois le revenu annuel d’un ménage.
Medical Press, Lousie Watt (30/05/2016)