La Cour Suprême de l’Inde a accusé Google, Yahoo et Microsoft de partager des publicités relatives aux tests prénataux, permettant la sélection d’embryons, alors que la loi l’interdit.
En effet, la détermination du sexe avant la naissance est prohibée et sanctionnée pénalement en Inde depuis 1994, mais près de 500.000 fœtus féminins sont avortés chaque année selon l’UNICEF, essentiellement pour des raisons culturelles. L’Inde a l’un des taux d’infanticide de fœtus féminins les plus élevés au monde, ce qui a conduit à un déséquilibre. En 1991, il y avait 945 filles pour 1.000 garçons dans le pays. En 2011, ce nombre a chuté à 918.
Aussi, les juges, estimant qu’il s’agissait d’une entrave à la loi, ont demandé au gouvernement d’« élaborer un plan pour bloquer ces publicités». La Cour suprême a imposé au gouvernement indien et aux propriétaires des moteurs de recherches de trouver une solution sous10 jours.
En 2015, la Cour suprême avait déjà avisé ces trois sociétés pour les mêmes faits. Ces dernières avaient fait valoir que cet ordre était une forme de censure à la diffusion de l’information.
The Hans india (Sonam Joshi) 06/07/2016