Deux équipes de chercheurs anglais et américains auraient élucidé un mécanisme moléculaire de mise en sommeil des gènes. C’est ce qu’a révélé , le quotidien anglais, “The Independant” dans son édition du 10 août. Cela pourrait ouvrir des perspectives thérapeutiques d’un nouveau type contre les maladies infectieuses virales (sida, hépatites…) voire contre des processus cancérigènes.
Dénommé “interférence de l’ARN”, ce processus fait intervenir une petite molécule d’ARN (acide ribonucléique) qui vient empêcher la lecture du message porté par l’ADN – le gène- et bloquer la synthèse de protéines c’est à dire l’expression d’une fonction physiologique donnée. L’ARN interférent est quasi universel mais il n’a pas été identifié chez les êtres primitifs comme les bactéries.
Le généticien Axel Kahn, parle de la découverte d’un “continent biologique” et nombre de spécialistes hésitent encore à définir l’exacte portée de cette découverte.
Quoiqu’il en soit, l’enjeu pour les laboratoires de recherche et les géants pharmaceutiques apparaît considérable.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 13/08/02 – La Croix (Denis Sergent) 13 et 14/08/02 – Libération (Julie Lasterade) 13/08/02 – Le Parisien (Nicolas Fertin) 13/08/02 – Le Nouvel Observateur (Valérie Frison et Cécile Dumas) 13/08/02