L’équipe du Docteur FitzHarris du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a publié le 4 janvier un « élément clé du savoir du développement embryonnaire » dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Cette équipe de chercheurs a mis en évidence chez la souris « le processus à l’origine des anomalies présentes dans 50% environ des embryons générés lors de traitements de l’infertilité ». Ces embryons « défectueux » ou « embryons en mosaïque » seraient « issus de cellules contenant un micronoyau au tout début du processus de division cellulaire ». L’étude montre un « lien entre la création d’un micronoyau et l’apparition de l’aneuploïdie », anomalie génétique qui « peut ensuite mener à des fausses couches ou d’autres problèmes ».
L’objectif affiché des chercheurs est « de pouvoir détecter dès les premiers jours les embryons à risque et de prévenir notamment des problèmes comme la trisomie 21 », mais aussi de « faciliter la sélection des embryons les plus susceptibles d’être viables ».
Actuellement, avant le transfert dans l’utérus, les embryons créés par FIV peuvent faire l’objet d’une biopsie préimplantatoire cinq jours après la FIV. Cette technique invasive, « coûteuse » et « complexe », « demeure hautement controversée » car elle est « assimilée à de l’eugénisme ». En outre, « de nombreux enfants conçus de façon naturelle présentent des anomalies génétiques qui n’ont aucun impact sur leur santé ».
Le Devoir (5/01/2016) ; Radio Canada (4/01/2016)