“La Fin de l’homme, les conséquences de la révolution biotechnique” : c’est sous ce titre que Francis Fukuyama, philosophe et professeur à l’université John Hopkins publie son dernier ouvrage.
L‘auteur s’inquiète notamment des avancées dans le domaine des sciences de la vie car il estime que nous sommes en train de modifier la “nature humaine”.
L‘un des fondements de notre monde politique est qu’il doit reposer sur l’existence d’une “essence humaine” stable qui dépasse toutes les différences. Or selon lui, cet équilibre est aujourd’hui en danger. La nature humaine estime t-il n’est pas malléable à l’infini et nous risquons de parvenir à un brouillage entre humain – non – humain : “Nous aurions mêlé des gènes humains avec ceux de tant d’autres espèces que nous ne saurions plus clairement ce qu’est un être humain”.
Pour s’opposer aux scientifiques, aux entreprises qui cherchent à en trier profit ou même aux individus eux mêmes qui cherchent à repousser les limites de la science, Fukuyama estime qu’il en est de la responsabilité des communautés politiques.
Francis Fukuyama est aussi membre du conseil de bioéthique de la Maison Blanche.
Le Figaro 14/10/02 – Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 16/10/02 – La Croix (Nathalie Crom) 24/10/02 – Libération (Corinne Bensimon) 25/10/02 – L’Express (François Busnel) 24/10/02