Euthanasie : Plus ils sont formés, plus les futurs médecins s’y opposent

Publié le 16 Mar, 2021

En Nouvelle-Zélande, une enquête réalisée auprès des étudiants en médecine indique que plus ils avancent dans le cursus, moins ils sont favorables à l’euthanasie. L’étude a été publiée dans la revue BMC Medical Education. 326 des 1152 étudiants d’Otago ont répondu à l’enquête, soit 28 %.

Les résultats révèlent que 64,8% des étudiants en deuxième année de médecine à l’université d’Otago sont favorables à l’euthanasie. Un taux qui diminue en troisième année (62,6%), puis en quatrième année (51,5%) pour finalement s’établir à une minorité de 39,1% en cinquième année du cursus.

Pour Luke Nie et Simon Walker, chercheurs à l’université d’Otago et co-auteurs de l’étude, la formation des étudiants explique ce résultat. En première et deuxième années, les futurs médecins voient peu de patients. Le taux d’étudiants en faveur de l’euthanasie est comparable à celui de la population générale. Un référendum organisé en novembre dernier recensait 65% d’opinions favorables à la dépénalisation de l’euthanasie.

Un acte contraire à la vocation du médecin

En cinquième année, les futurs médecins « voient beaucoup de patients et sont “confrontés… aux complexités” qui peuvent survenir dans les situations de fin de vie ». Et ils ont reçu une formation sur la médecine palliative et les soins de fin de vie. Ils ont aussi suivi des cours de bioéthique. Des cours qui « servent principalement à identifier les problèmes et à permettre aux étudiants de réfléchir par eux-mêmes ».

« Mettre fin à une vie est “contraire” à ce que les étudiants en médecine essaient de devenir », analyse Simon Walker. D’autres enquêtes menées auprès de médecins en activité ont prouvé qu’« une large majorité » est opposée au « suicide assisté par un médecin ». En 2018, une étude menée auprès de 298 médecins avait montré que seuls 34,5 % d’entre eux seraient prêts à prescrire des substances létales. Un pourcentage qui concorde avec l’opinion des étudiants de cinquième année de médecine.

En Nouvelle-Zélande, « la loi sur le choix de la fin de vie entrera en vigueur en novembre ».

Source : Stuff, Will Harvie (15/03/2021) – Photo : iStock

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