Les résultats de la mission parlementaire sur la fin de vie, présidée par le député UMP Jean Leonetti, seront rendus publics au mois de juillet.
Déjà Jean Leonetti annonce que la mission ne proposera pas une légalisation de l’euthanasie mais une série de propositions afin de "définir les conditions dans lesquelles on peut arrêter les traitements pour les malades en fin de vie et de mieux prendre en compte les demandes des patients". Cela supposerait une modification des codes de déontologie et de la santé publique.
Le code de déontologie indique que les souffrances doivent être soulagées "sans obstination déraisonnable". La mission préconise de mieux définir ce terme et de faire de l’arrêt des traitements une décision collégiale.
Le code de la santé publique serait modifié pour que la volonté du malade soit mieux respectée. La mission prévoit d’introduire la "directive anticipée", une sorte de testament de fin de vie, dans laquelle le malade indiquerait de quelle manière il veut être traité lorsque sa maladie arrivera à un certain stade.
L‘esprit du rapport se résumerait ainsi : "laisser venir la mort, non la donner".
Le vendredi 4 juin, lors d’une journée d’éthique médicale sur la fin de vie intitulée "la mort n’appartient pas au médecin", le Dr Isabelle Marin, responsable d’une équipe mobile de soins palliatifs en Seine Saint Denis, estime qu’ "avant une loi, il nous faut des lits, des formations, des moyens". Elle appelle à respecter les lois de 1999 sur l’accès aux soins palliatifs et celles de 2002 sur les droits des malades "afin que l’hôpital redevienne un lieu de soins et pas seulement de dispensation de techniques".
Le Monde 12/06/04 – Le Figaro 12/06/04 – La Croix 12/06/04 – Le Quotidien du Médecin 16/06/04 – L’Express (Claire Chartier) 21/06/04