Catherine Grémion et Hubert Touzard ont récemment publié, aux éditions Bayard, L’Église et la contraception : l’urgence d’un changement. Ce livre soutient que « l’enseignement de l’Église exprimé par le Magistère sur la contraception est d’une incohérence telle qu’il discrédite l’ensemble de son discours sur le mariage et la famille, devenant ainsi cause de grand trouble chez les fidèles ».
Présidée par Mgr Jean-Louis Bruguès, évêque d’Angers, la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France a publié une note concernant cet ouvrage. Les évêques déclarent que cette « mise en cause du Magistère (…) ne repose sur aucun argument convaincant ». « Ce qui est en jeu est une fausse opposition entre "conscience individuelle éclairée" et enseignement du Magistère. Comme tout homme, le chrétien est invité à être fidèle à sa conscience tout en la formant pour éviter qu’elle ne s’égare », rappellent-ils. Les évêques invitent à « découvrir le caractère prophétique des préceptes d’Humanae Vitae » sur sa vision anthropologique et théologique de la sexualité humaine.
Par ailleurs, la commission relève une erreur de méthode selon laquelle les auteurs, tous deux sociologues, n’abordent cette difficile question que par le prisme de la sociologie. Mais, « peut-on parler de morale sexuelle sans s’appuyer sur la théologie ? ».
Cf. lettre mensuelle Gènéthique d’août 2006
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La Croix 31/10/06 –