Dans le Nord de la France, un médecin français autorisé à exercer sur le sol belge, s’y rend régulièrement avec des patients pour accéder à leur demande d’euthanasie. Ce cas a été soumis au Comité consultatif de bioéthique belge qui s’avère divisé sur la question : certains membres « estiment qu’il n’y a aucun inconvénient éthique à cette pratique », tandis que d’autres expriment « leur crainte que ‘l’acceptation occasionnellement donnée dans ces centres ouvre la porte à une pratique qui pourrait rapidement devenir une habitude’, favorisant ainsi une sorte de tourisme euthanasique et de réseau organisé ». D’autres encore trouvent problématique que ces euthanasies aient lieu dans des centres de court séjour ou des maisons de repos, estimant que « le fait d’y envoyer un patient dans le seul but de pratiquer l’euthanasie ne correspond pas aux objectifs poursuivis par ces centres ». Ils conseillent aux centres et personnes concernés par ces euthanasies de répondre à un certain nombre de questions : « Quel est le contexte de la demande d’euthanasie ? Existe-t-il d’autres options ? Quel est l’entourage familial de la personne qui demande l’euthanasie ? Quel est l’encadrement infirmier ? »
Enfin, ils s’interrogent sur la connaissance des médecins étrangers des lois belges relatives aux droits des patients et aux soins palliatifs.
Sur l’année 2016-2017, 23 patients résidants à l’étranger ont été déclaré euthanasiés en Belgique selon le rapport de la commission euthanasie.
Institut européen de bioéthique (2/11/2018)