La start up CellProthera[1] a annoncé mardi le lancement d’un essai clinique en 2016 pour tester « un traitement expérimental innovant » sur une « cinquantaine » de patients cardiaques. L’essai, qui sera réalisé en France, au Royaume Uni et à Singapour vient d’obtenir l’autorisation des autorités européennes.
Le traitement consiste à « injecter directement dans le cœur des patients leurs propres cellules souches afin de régénérer leurs tissus abimés par un infarctus ». Le procédé, déjà testé « de manière artisanale » sur sept patients en 2002-2005 (cf. Gènéthique du 28 février 2012) a été amélioré par la start up : les cellules souches sont obtenues « à partir d’une simple prise de sang », puis multipliées dans un automate, une « sorte d’armoire incubateur développé par CellProthera ». Le greffon obtenu après neuf jours d’incubation dans l’appareil sera ensuite « injecté directement par le cardiologue dans la zone affectée du cœur (…) sous simple anesthésie locale ».
CellProthera envisage de commercialiser les automates ainsi que les « kits à usage unique qui permettront de produire les greffons ». Elle a déjà levé 20 millions d’euros et « espère encore trouver 25 millions d’euros pour financer son développement ».
Les promoteurs du projet ont annoncé qu’« en cas de résultats concluants, il pourrait être élargi à environ 150 patients et être applicable à l’horizon 2019, à des centaines de milliers de malades chaque année dans le monde ».
[1] Créée en 2008 par le Professeur Hénon, médecin hématologue spécialiste des cellules souches.
AFP (1/12/2015)