Des cellules souches progénitrices contre le vieillissement ?

Publié le 6 Jan, 2012

Des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh viennent de publier, dans le dernier numéro de Nature Communications, une étude* menée sur des souris, montrant des effets bénéfiques des cellules souches progénitrices pour ralentir le vieillissement.

Si le vieillissement va de pair avec un déclin du nombre et du fonctionnement des cellules souches adultes (réplication et différenciation), il est difficile de savoir s’il est cause du vieillissement ou s’il ne fait qu’y contribuer.
Après avoir prélevé des cellules souches progénitrices au niveau de muscles de souris jeunes et en bonne santé, les chercheurs les ont injectées à des souris atteintes de progéria, une maladie génétique humaine caractérisée par un vieillissement accéléré. Multipotentes, les cellules souches progénitrices sont dotées d’une forte capacité de prolifération et de différenciation. Les chercheurs ont observé que ces greffes de cellules souches progénitrices gardaient en santé plus longtemps les rongeurs malades et rallongeaient leur durée de vie.
Ils ont également constaté que les cellules injectées avaient des "effets systémiques" en induisant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans les muscles et le cerveau, où leur présence n’a pourtant pas été détectée.

Pour les auteurs de ces travaux, le fait que la transplantation de cellules souches progénitrices fonctionnelles suffise à allonger la vie des souris atteintes de progéria  "fournit la preuve expérimentale que le déclin des aptitudes des cellules souches adultes contribue aux manifestations du vieillissement". Ils ajoutent que "ces observations suggèrent que les cellules souches progénitrices issues du muscle favorisent la santé et la longévité en secrétant des facteurs activateurs qui induisent la régénération des tissus, et que les cellules souches des animaux âgés ont manifestement perdu cette fonction sécrétoire".

* Nature Communications, “Muscle-derived stem/progenitor cell dysfunction limits healthspan and lifespan in a murine progeria model”, Mitra Lavasani, Andria R. Robinson, Aiping Lu, Minjung Song, Joseph M. Feduska, Bahar Ahani, Jeremy S. Tilstra, Chelsea H. Feldman, Paul D. Robbins, Laura J. Niedernhofer & Johnny Huard, 03/01/12

le Devoir.com 05/01/12  – ctv.ca 03/01/12

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté
/ IVG-IMG

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté

Selon le tribunal fédéral, le père d'un fœtus avorté n’est pas titulaire « du bien juridiquement protégé qui est la vie ...
blood-1813410_1920
/ Génome

Hémophilie A : des résultats positifs de la thérapie génique Pfizer en phase III

Mercredi, l’entreprise Pfizer a annoncé que sa thérapie génique l’hémophilie A, a été « couronnée de succès » lors d'un ...
Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »
/ Genre

Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

La WPATH a recommandé la prescription de « bloqueurs de puberté » et d’hormones du sexe opposé, sans attendre les conclusions ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres