Dans sa rubrique du courrier des lecteurs, Le Figaro revient sur un décret pris en hâte le 3 mai 2001 relatif à la stérilisation des personnes handicapées. Selon ces textes, la stérilisation “est subordonnée à une décision du juge des tutelles saisi par la personne concernée, les père et mère ou le représentant légal de la personne concernée“. En aucun cas, dénonce le lecteur qui souhaite rester anonyme, il n’est question de l’avis du conjoint ou du concubin qui est pourtant concerné au premier chef.
Ce texte n’envisage donc que les rapports humains des handicapés sous l’angle de relations sexuelles ” volages” et ne tient pas compte du fait que ces personnes sont avant tout des êtres humains doués de sentiments amoureux qui peuvent vouloir fonder une relation plus stable qu’on ne l’imagine avec une autre personne handicapée ou non.
Cette loi dont l’objectif inavoué est d’éviter des IVG pose également le problème du rôle des adultes auprès des personnes handicapées dans l’éveil, la découverte et la maîtrise de leur sens et de leur vie amoureuse et sexuelle.
Le Figaro 22/05/02