Convention citoyenne : 346 « propositions » sur la fin de vie

23 Jan, 2023

Au terme de la 4e session de la Convention citoyenne sur la fin de vie qui s’est tenue ce week-end (cf. Convention citoyenne : beaucoup de questions, peu de réponses), « les 184 participants ont déjà formulé 346 propositions ».

Des délibérations autour de deux thèmes

Six groupes de discussion ont été constitués pour « délibérer » autour de deux questions. Interrogés sur « quelle organisation et quels moyens mettre en œuvre pour une application pleine et entière de la loi Claeys-Leonetti de 2016 », les rapporteurs proposent de « contraindre l’installation des médecins et des soignants dans les déserts médicaux pour un minimum de temps (cinq ans à titre indicatif) », et de « promouvoir l’accompagnement en fin de vie à domicile ou en Ehpad en développant l’hospitalisation à domicile et les équipes mobiles de soins palliatifs ». Ils évoquent également l’inscription d’un « droit opposable aux soins palliatifs » dans la loi (cf. Euthanasie : « la ligne d’arrivée de cette course à l’émancipation, c’est l’isolement et la solitude »).

La deuxième question porte sur les « situations de fin de vie » qui « nécessiteraient une adaptation du cadre actuel ». Les citoyens estiment que les personnes souffrant de « maladies neurodégénératives, au-delà du court terme », ou les « patients dont le pronostic est engagé à court ou moyen terme ayant fait une demande mûrie » pourraient être autorisés à mettre fin à leurs jours. Les conventionnels appellent également à « garantir un meilleur accès à la sédation profonde et continue jusqu’au décès ».

Des propositions à consolider

Se réjouissant de la « créativité » des participants à la Convention, Claire Thoury, présidente de son comité de gouvernance, souligne toutefois qu’il s’agit de « propositions brutes ». « Certaines font l’objet de consensus, d’autres de dissensus », indique-t-elle.

De leur côté, 150 conventionnels estiment avoir « progress[é] » dans leur réflexion. Pour 8 d’entre d’eux ce n’est pas le cas. 6 ne se prononcent pas. Et seules restent deux sessions avant la restitution des travaux et la formulation de recommandations.

 

Source : La Croix, Antoine d’Abbundo (22/01/2023) – Photo : Anja de Pixabay

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