Contraception et jeunes filles de moins de 20 ans

Publié le 28 Mar, 2008

Le Quotidien du Médecin publie un article sur la contraception de la jeune femme de moins de 20 ans. En France, on compte environ 2 600 000 jeunes femmes âgées de 14 à 20 ans.

En France, la prescription médicale d’un moyen contraceptif à une mineure est autorisée gratuitement et sans autorisation parentale alors même qu’on constate l’augmentation des interruptions volontaires de grossesse pour cette tranche d’âge.

Près de 89% des jeunes filles de 15-20 ans utilisent une contraception et 96% des femmes de 20-25 ans.

Le préservatif masculin est le moyen de contraception le plus spontanément utilisé lors des 1ers rapports sexuels des jeunes filles de moins de 20 ans. Le Quotidien du Médecin souligne que son "efficacité contraceptive bien moins importante que les méthodes hormonales, (…) devrait conduire les médecins à ne pas le recommander comme contraceptif.

Le journal indique que la "pilule du lendemain" (Norlevo ou Vikela) représente la contraception d’urgence "la plus adaptée dans cette tranche d’âge". Son taux d’efficacité dépend de la rapidité de la prise : 95 % lorsque la prise a lieu dans les 24 heures et 50 % si prise dans les 72 heures. Cette pilule est délivrée par les infirmières scolaires et disponible sans ordonnance et gratuitement pour les mineures dans les pharmacies qui doivent préciser qu’ "il ne s’agit que d’une méthode de secours".

Le Quotidien du Médecin s’interroge sur les effets secondaires de l’utilisation des contraceptions hormonales. Par exemple, quel est son impact sur la maturation osseuse de femmes jeunes qui utilisent cette contraception ? En effet, les estrogènes interviennent dans le processus d’acquisition de la masse osseuse. L’essentiel de ce processus a lieu entre 12 et 14 ans, et à 16 ans, plus de 95 % de la masse osseuse est acquise chez la femme.

Par ailleurs, la prise d’estrogènes et de progestatifs par les femmes de moins de 20 ans est-elle facteur de risque accru de cancer du sein ?  En 1996, la métaanalyse d’Oxford a mis en évidence une discrète augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes ayant débuté la pilule estroprogestative avant 17 ans. Une autre étude, plus récente mais moins étendue n’a pas constaté ce risque.

Le Quotidien du Médecin (Geoffroy Robin, Perrine Massart, Brigitte Letombe) 28/03/08

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