Le 15 juin 2012, la Cour suprême de Colombie-Britannique, avait déclaré inconstitutionnelle la loi canadienne qui interdit le suicide assisté (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 18 juin 2012), accordant ainsi à une femme atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA), "une exemption à la loi qui interdit de mourir avec l’aide d’un médecin".
Insatisfait, le gouvernement fédéral avait fait appel de cette décision, mais vendredi 10 août 2012, la Cour d’appel a confirmé la décision de la Cour suprême, relançant ainsi le débat sur l’euthanasie. En conséquence, la Cour "laisserait [la femme] obtenir l’aide d’un médecin afin de mettre fin à ses jours", sous certaines conditions, notamment qu’elle "prépare sa demande par écrit, et que son médecin confirme qu’elle ne peut pas commettre son suicide par ses propres moyens ou que son état de santé n’a aucune chance de s’améliorer".
Cependant, pour le ministre fédéral de la Justice, Robert Nicholson, cette décision "n’est pas acceptable". La porte-parole du ministre de la justice, Julie Di Mambro, a ainsi déclaré : "Nous sommes déçus de cette décision", précisant que "des lois qui entourent l’euthanasie et le suicide assisté existent afin de protéger tous les Canadiens, y compris les plus vulnérables, comme les personnes malades, âgées ou handicapées".
Journal de montreal.com (Daniel Proussalidis) 11/08/2012